Quelques temps après notre arrivée en Bolivie on se trouve sur ces immenses rives du lac Titikaka, nous apprenons une chose fondamentale : si nous voulons être bien accueillis par une terre, il faut d’abord le lui demander permission, bien la nourrir et la respecter.
Et Uma (eau en Aymara), un jeune bolivien apprenti medecin, est là pour nous aider à accomplir ce geste à la Pachamama, la Terre Mère.
Avant le lever du soleil, nous descendons la colline, nous nous derigeons vers la plage de cette petite ile. Son nom«la isla del sol», un lieu sacré de la culture aymara parmi tant d’autres.
Une fois tout en bas, face à l'eau, Uma en sort une poignée de sa Ch'uspa, son petit sac à coca, et commence à converser avec les esprits de la colline, du lac, des montagnes de la Cordillera Real dont l’on aperçoit les sommets enneigés au delà de l’eau. Il faut interroger la feuille sacrée, la coca, lui demander permission, benediction.
De là, vient l'histoire du nom: Ch'uspa = un petit sac utilisé à la fois en Bolivie, au Chili, ou encore dans le sud du Pérou. Souvent tissé à la main et utilisé comme sacoche pour garder les petite feuilles sechés de coca...